Prudence est mère de toutes les vertus. Chez les Occidentaux, ce proverbe est devenu un mot d’ordre depuis samedi 24 juin, après la rébellion de Wagner. Au début, cette tentative de putsch inspire la méfiance pour une responsable politique européenne, qui analyse : “Poutine, Prigojine et Loukachenko sont des pros de la manipulation”. Perplexes, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont convenu seulement d’un soutien inébranlable à l’Ukraine. Les diplomates, eux, se sont murés dans le silence.
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Une révolte prévisible pour le renseignement américain
C’était une révolte prévisible pour le renseignement américain, qui dit en avoir été informé il y a plusieurs jours déjà, mais personne n’imaginait ce dénouement. “La question que beaucoup se posaient, c’est à quelle heure ils arriveraient à Moscou (Russie). Et quand Prigojine a renoncé, la surprise a été grande”, souffle un fonctionnaire européen.
La stupeur est la même au Quai d’Orsay. “Qu’a obtenu Prigojine ?”, s’interroge la diplomatie française. Côté Européen, certains s’imaginent le début d’une crise institutionnelle en Russie. Emmanuel Macron a, lui, souligné les divisions qui existent au sein du camp russe.