Adapté d'un passage de "Dracula" de Bram Stoker, le film d'horreur "Le dernier Voyage du Demeter" est à voir au cinéma dès ce mercredi.
En projet depuis de nombreuses années, Le Dernier Voyage du Demeter sort enfin dans nos salles obscures. Mis en scène par André Øvredal, précédemment aux commandes de The Troll Hunter, The Jane Doe Identity et Scary Stories, le long métrage est inspiré d’un passage du célèbre roman “Dracula” de Bram Stoker publié en 1897 : le Journal de bord du Demeter de Varna à Whitby.
Si le roman a été adapté à de nombreuses reprises au cinéma et à la télévision, le journal de bord du Capitaine du Demeter n’a jamais fait l’objet d’un film. C’est désormais le cas.
Le film raconte le terrifiant récit de la traversée du Demeter, un navire commercial à bord duquel est discrètement embarquée, à destination de Londres depuis les Carpathes, une cargaison de caisses en bois non identifiée. À bord du navire maudit, d’étranges évènements ne tardent pas à frapper l’équipage qui va devoir tenter, durant cette funeste traversée, d’échapper à une étrange présence qui nuit après nuit va les traquer sans pitié. L’épave, véritable bateau fantôme qui finit par accoster sur les côtes anglaises n’est plus que l’ombre du Demeter, à bord duquel il n’y a plus âme qui vive.
Le Dernier Voyage du Demeter
Sortie :
23 août 2023
|
1h 58min
De
André Øvredal
Avec
Corey Hawkins,
Aisling Franciosi,
Liam Cunningham
Presse
2,6
Spectateurs
2,2
Séances (295)
Côté casting, les sériephiles auront reconnu Corey Hawkins vu dans The Walking Dead et 24 Heures : Legacy, Liam Cunningham qui incarnait Davos Seaworth dans Game of Thrones, Aisling Franciosi qui prêtait brièvement ses traits à Lyanna Stark dans Game of Thrones également, Nikolai Nikolaeff apparu dans la quatrième saison de Stranger Things, mais également David Dastmalchian déjà vu dans MacGyver, Gotham et le récent film d’horreur Le Croque-mitaine.
Dracula est ici joué par l’acteur espagnol Javier Botet, habitué à interpréter des créatures horrifiques puisqu’il a déjà incarné Key Face dans Insidious : La dernière clé, Slender Man dans le film du même nom, l’homme tordu dans Conjuring 2 et le monstre dans Mama.
Un film en projet depuis presque 20 ans
En projet depuis de nombreuses années, l’idée d’un film consacré au Dernier Voyage du Demeter a germé dans l’esprit du scénariste il y a presque 20 ans.
Dans le dossier de presse, le producteur Bradley J. Fischer se souvient : “On était très près du but à de nombreuses reprises. Le projet a attiré un bon nombre de réalisateurs. Le mystère qui plane autour du journal de bord et de ce qu’il s’est réellement passé sur ce navire en pleine mer stimule facilement l’imagination.”
En effet, le scénario est passé entre plusieurs mains avant d’atterrir entre celles du réalisateur norvégien. Ainsi, Guillermo Del Toro était intéressé mais a dû refuser à cause de problèlmes d’emploi du temps, David Slade (30 jours de nuit, Twilight – Chapitre 3 : hésitation), Robert Schwentke (Flight Plan), Marcus Nispel (Massacre à la tronçonneuse version 2004), Stefan Ruzowitzky (Anatomie) et Neil Marshall (The Descent) ont également tous été envisagés.
Côté casting Noomi Rapace, Ben Kingsley dans le rôle du Capitaine et Jude Law avaient été annoncés avant que Viggo Mortensen ne remplace Jude Law dans le rôle de Henry Clemens, finalement interprété par Corey Hawkins !
Le projet a été mis de côté et est réapparu dix ans plus tard avec une équipe totalement différente.
Décrit par le réalisateur André Øvredal comme un “Alien sur l’océan”, le film s’inspire d’un chapitre du roman de Bram Stoker, pour autant, le réalisateur a pris quelques libertés avec le texte original afin de surprendre le spectateur.
“Alien sur l’Océan “
Il confie ainsi au micro du site Bloody Disgusting : “Nous avons tentés de rendre le film aussi imprévisible que possible. J’ai toujours voulu être très proche du texte original et j’ai essayé d’y coller autant que possible, mais il y a bien évidemment des libertés prises parce que c’est comme ça que ça marche. C’est un support différent, mais je pense que nous sommes toujours très proches de l’intention de Stoker, du sentiment et de l’histoire.“
Ce dernier explique ensuite qu’il souhaitait faire de Dracula une créature monstrueuse, loin de l’image romantique donnée au vampire dans certains films.
“C’était l’un des aspects les plus originaux de l’histoire. Il s’agit de se concentrer sur ce voyage, d’en faire une sorte d’Alien sur l’océan. L’ennemi est inconnu pour les passagers. Ce ne sont que des marins transportant des boîtes et d’autres marchandises en Angleterre. Voir Dracula de leur point de vue, comme un monstre qui envahit leur monde et qu’ils ne peuvent pas fuir, était l’un des plus grands attraits de tout le scénario. Je veux dire, à un niveau très fondamental.
On ne suit pas Dracula en tant que personnage, en tant que l’aristocrate sophistiqué qu’il est en réalité. Lors de ce voyage, il est désespéré et doit tuer les membres de l’équipage afin de survivre. Il s’agit en quelque sorte d’une histoire de survie de sa part. Je trouve que c’est un aspect important de cette histoire.“
Le réalisateur poursuit : “Il s’agit vraiment d’une épopée de l’horreur. C’est un grand voyage à travers l’Europe, de Varna à la côte anglaise, et c’est une maison hantée en mer, comme Alien sur l’océan en 1897, mais avec Dracula dans le rôle de l’Alien. C’est le sentiment que nous recherchions. C’est une histoire plus grande, plus large pour un film d’horreur.“
Et pour donner vie à sa créature, le metteur en scène a fait appel à l’espagnol Javier Botet avec lequel il avait déjà collaboré sur Scary Stories. Il explique : “Dans nos discussions autour de l’interprète de Dracula, Javier était clairement en tête de liste. Nous voulions quelqu’un qui puisse être quelque chose d’autre, qui puisse se comporter d’une manière à laquelle on ne s’attend pas nécessairement et grâce à son hyperlaxité (NDLR : élasticité excessive de certains tissus) il peut faire tout cela. Mais il a aussi énormément de talent et en plus je l’adore.”
“C’était de la folie”
Mais le plus gros challenge n’a pas été la créature, mais plutôt l’organisation des scènes avec de l’eau. Tourné durant le confinement, Le Dernier Voyage du Demeter a été un vrai casse-tête pour André Øvredal, dont c’était le premier film marin. Si de nombreuses scènes ont été tournées en studio, l’équipe s’est rendue à Malte pour les séquences en extérieur.
“Filmer sur l’océan ou dans un réservoir est un véritable challenge. Surtout lorsque vous ajoutez des effets spéciaux sous la pluie avec des machines à vent, sur un bateau qui tangue et où l’eau gicle de partout. Il faut parvenir à coordonner et faire fonctionner tout cela. Nous avons tourné à Malte donc quand il y avait une rafale de vent venant de la mer Méditerranée, nous devons tout interrompre pour éviter que le bateau ne chavire. C’était de la folie.“
Le Dernier Voyage du Demeter est à découvrir au cinéma dès aujourd’hui.
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