A2ZWEBDESIGNSUSA

Sécheresse, canicule et maillots de bain : dans le sud de la France, les professionnels du tourisme contraints de s'adapter pour passer l'été

“Sea, sex and sun” pour les touristes. Mais pour ceux qui les hébergent, les conseillent, les occupent et les servent, le refrain à la mode sonne beaucoup moins glamour : flexibilité, résilience et incertitude. Où qu’ils exercent, les professionnels du tourisme doivent de plus en plus composer avec les conséquences du changement climatique et notamment les canicules, les risques d’incendies et de restrictions d’eau liées à la sécheresse. De nombreux territoires, parfois privés d’eau depuis de longs mois, sont en situation de crise, alors que s’ouvre la saison touristique estivale.

Click Here: Chelsea Jersey Sale

Dans la quasi-totalité des Pyrénées-Orientales, département particulièrement touché cette année, le remplissage des piscines individuelles est interdit (en PDF). Heureusement pour le tourisme local, le remplissage des bassins à usage collectif est lui toujours autorisé, sous conditions. Les jacuzzis et spas peuvent aussi continuer à fonctionner s’ils sont raccordés à “un système de récupération totale et de réusage des eaux”.

“L’An I d’un nouveau tourisme”

Ces restrictions, Brice Sannac, propriétaire de l’hôtel-spa des Elmes, à Banyuls-sur-Mer, les avait déjà anticipées. Pour faire un nouveau bond en avant vers la sobriété en eau, l’établissement quatre étoiles, logé entre la mer et les vignes à flanc de coteaux, a dépensé “un peu plus de 10 000 euros”. Une somme qui a permis de rediriger les eaux de filtrage des bassins “afin que chaque goutte utilisée pour le loisir serve une seconde fois”, de bâcher les piscines la nuit “pour éviter l’évaporation”, ou encore de baisser le niveau de remplissage d’eau des machines à laver.

“Dans l’hôtellerie, avant d’être des hébergeurs, on est des ‘bricol’tout’. On sait réagir vite”, explique le trentenaire, qui avait déjà, par souci écologique, équipé la bâtisse de persiennes et choisi pour l’extérieur l’ombre d’arbres endémiques peu gourmands en eau. Président de la section départementale de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih66), Brice Sannac concède que ces nouveaux impératifs “en ont fait râler quelques-uns, mais cette gestion en bon père de famille a été comprise et acceptée par la grande majorité des professionels du secteur”, assure-t-il. “Une petite contribution à l’effort de guerre” pour mieux gérer la ressource en eau qui, à l’entendre, va dans le sens de l’histoire. D’ailleurs, cette saison marque, selon lui, “l’An I d’un nouveau tourisme”.

“Maintenant, il faut aller plus loin. Je ne veux plus que de l’eau potable aille dans les toilettes. Ce dont on a besoin, c’est d’un fonds de dotation pour faire de la région un laboratoire de ces nouvelles pratiques.”

Brice Sannac, propriétaire d’un hôtel-spa dans les Pyrénées-Orientales

à franceinfo

Leave a Reply