Aux Maldives, l’essentiel des terres se trouve à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer. Avec la fonte des glaces et la montée des eaux, une grande partie des terres de cet archipel de l’océan Indien pourrait être submergée ou inhabitable d’ici à 30 ans. Ce qui pousse les autorités à recourir à des remblayages, en allant chercher du sable au fond de la mer pour surélever les terres. Mais ces travaux sont toutefois contestés, car ils détruisent une grande partie de la vie marine.
En banlieue de Malé, la capitale des Maldives, Hulhumalé est en train de s’agrandir à coups de bulldozers. Elle accueillera bientôt une nouvelle aire urbaine, proposant nouveaux commerces et logements. Cette terre s’élèvera à deux mètres au-dessus de l’eau, soit bien plus haut que la capitale, pour se protéger de la montée de l’océan Indien. “En remblayant, ils vont enterrer et tuer toute la nature qui se trouvait dans le lagon”, dénonce Humay Abdulghafoor, militante dans le collectif Save Maldives.
“Les coraux des zones voisines seront aussi touchés, car quand ils récupèrent du sable, ils dégagent des sédiments qui vont les recouvrir et les étouffer.”
Humay Abdulghafoor
à franceinfo