Il est incolore et inodore, mais c’est un des gaz à effet de serre les plus nocifs pour la planète. Connu du grand public pour être notamment émis par les flatulences des bovins, le méthane (CH4) a un pouvoir réchauffant sur vingt ans 84 fois supérieur au dioxyde de carbone (CO2). A ce jour, il aurait contribué à environ 30% du réchauffement climatique depuis l’ère préindustrielle, selon les Nations unies. Et “environ 60%” des émissions mondiales de méthane proviennent des activités humaines, toujours d’après l’ONU. Parmi elles, une bonne part vient de fuites durant l’extraction ou le transport du pétrole et du gaz.
A l’occasion de la COP28, qui réunit les dirigeants du monde à Dubaï jusqu’au 12 décembre, franceinfo a donc récolté les données de l’agence spatiale néerlandaise (Sron) et du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa pour cartographier les fuites de méthane recensées par satellite et par avion depuis le début de l’année 2023.